Histoire de notre commune

En face des magnifiques forêts de Chantilly, à l’endroit où vient mourir la falaise du Thelle, s’étend, parallèlement à la rivière de l’Oise, la bourgade de Boran. Le lieu est un des plus anciennement connu du Beauvaisis. L’histoire de Saint Denis, dans un acte de vente datant de 670, fait mention de Boran-sur-Oise. “Villa Baudrinum super fluvium Hissera”
C’est le plus ancien document que nous possédons mais l’agglomération boranaise existait déjà à l’époque gallo-romaine comme l’ont attesté les fouilles réalisées lors de la réalisation en 1992 de la déviation de la départementale.
Le témoignage le plus intéressant en est la voie romaine de Morency.
Cette voie, venant de Beauvais, traverse le canton de Noailles et descend jusqu’à l’Oise par Neuilly en Thelle et Crouy où le dallage large de six à huit mètres était encore visible il y a quelques années.
Cette voie romaine aboutissait au gué situé un peu au nord du pays. Ce gué disparut avec la construction du barrage situé en aval.
Au huitième siècle, les seigneurs de Précy possédaient le domaine, comme dépendance de leur seigneurie.Vers 1100, elle devient indépendante. En 1215, Etienne de Beauvais donna à la bourgade de Boran la charte de Chambly- ” pagus camliencis”.
A cette époque, naquit à Boran un religieux nommé Vincent de Beauvais. D’une science extraordinaire, il passait pour l’homme le plus savant de son temps. Le roi Saint Louis en fit son chapelin, puis le précepteur de ses enfants. En récompense de ses services, le roi fonda en 1228, en exécution d’un voeu de son père Louis VIII, l’abbaye de Royaumont, située à 4 kilomètres de Boran.Le terrain appartenait au prieuré de Saint Martin de Boran.
La famille des sires de Boran s’éteint en 1353. Son dernier représentant était abbé de St Lucien de Beauvais.
Quelques années plus tard, la contrée fut ravagée par la Jacquerie. Cette émeute naquit à St Leu d’Esserent et le chef en fut Charles de Mello. Les Boranais prirent une part importante à cette révolte. Après la défaite des paysans en 1358, le roi Charles V accorda des lettres de rémission aux Jacques de Boran.
A nouveau, la seigneurie passe dans la maison de Précy, dont l’une des branches cadettes prend le nom de Boran.
Le plus connu de ces seigneurs est Pierre III de Boran, qui reçut du roi Charles VI la charge de Bailli de Senlis.
Après Pierre III, la seigneurie passa aux Karuel. Leur descendant Guy Karuel fut un important seigneur, commissaire ordinaire des guerres du roi et gentilhomme de sa maison. C’est lui qui enrichit l’église de la grande et belle verrière du maître autel (1535) et de la cloche (1560). Le fils de Guy Karuel ayant été tué pendant les guerres de religion, le domaine passa à Catherine Karuel. elle obtint de Henri IV, en 1592, confirmation du droit pour Boran d’avoir une foire annuelle le 15 juillet, fête patronale de Saint Vaast, et un marché le mercredi et le samedi de chaque semaine. Le marché subsista jusqu’en 1805.

Les différents noms portés par Boran dans le cours des siècles:

Baudrinum Villa en 670

Borangum en 1180

Bellum Ramum en 1255

Borrencq

Boranc