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Le passage de l’Oise à Boran se faisait au moyen d’un bac jusqu’en 1841 époque à laquelle il fut remplacé par un pont suspendu en bois. L’idée de construire un pont avait été soulevée au commencement du 18ème siècle par le duc d’Orléans, régent de France qui venait fréquemment à Royaumont et à Boran. Ce projet fut ajourné, un siècle s’écoula avant qu’il fut repris.
L’adjudication des travaux fut passée au profit de Monsieur Donatien Marquis, propriétaire à Chambly et il obtint la concession d’un droit de péage pendant quarante-neuf ans.
La construction du chemin de fer et celle du chemin de halage causèrent un préjudice aux concessionnaires qui demandèrent en vain une prolongation de leur péage auprès du Conseil municipal..
Vers 1853, le pont, dont la lourde et volumineuse charpente s’affaissait et la résistance des tiges de fer articulées jugée trop faible, fut démonté. Celles-ci furent remplacées par des câbles de suspension et de tension métalliques à goudronner fréquemment pour leur conservation. Un bac assura à nouveau le passage pendant la durée des travaux qui dura six mois.
A l’approche des Prussiens en 1870, l’idée de le faire sauter fut empêchée par le gardien et péager.
Les Allemands eurent aussi l’intention de le détruire au lendemain de la bataille de Formerie étant sérieusement menacés dans la direction de Beauvais.
La perception des péages cessa le 1er avril 1890, à la charpente en bois fut alors substituée une charpente en fer. »
Le génie français fit sauter le pont à l’approche des Allemands en septembre 1914, un bac fut construit par les soldats français. Le pont provisoire reconstruit en 1918 subsista jusqu’en 1926 puis remplacé encore par un pont suspendu de nouveau détruit à l’approche des Allemands par les Français en juin 1940 puis une seconde fois avant la libération fin août 1944 par l’ennemi. Il était à chaque fois remplacé par un bac.
Notre pont actuel, construit rapidement en 1946, donna très vite des signes de fatigue, le trafic et les tonnages des véhicules augmentant. Son état obligea l’interdiction aux poids lourds de l’emprunter en 1995.
La nef a été bâtie sur le site d’une ancienne construction de 1195 jusqu’à la première moitié du XIIIème siècle. Le chœur financé par l’évêque de Beauvais au XVème siècle tandis que le clocher haut de 49m ne fut érigé qu’au XVIème siècle.
L’Église a été classé « Monument Historique » en 1942 afin de préserver le clocher d’une destruction demandée par les aviateurs allemands basés sur le terrain de Bruyères-sur-Oise. Malgré son classement l’église a souffert des attaques de la Seconde Guerre Mondiale, rendant nécessaire une restauration totale du bâtiment sous la direction des Monuments Historiques de 2002 à 2004.
En 1936, à l’avènement des congés payés, les Français se tournent vers les loisirs. C’est à cette occasion, que le domaine public autorise la commune de Boran à édifier sur les rives de la rivière Oise un ensemble nautique dédié au plaisir et à la détente, témoignant ainsi de la mode des baignades en rivière, en région francilienne, à une époque où, disposant d’un peu de temps libre, l’on veut reproduire les plaisirs de la mer aux portes de la Capitale.
Classée Monument Historique en août 2014, la Plage du Lys est aujourd’hui désaffectée, l’ensemble demeure complet.
Inaugurée en 1846, lors de la mise en service de la ligne de chemin de fer Paris – Creil qui passait par Pontoise, L’Isle Adam, Beaumont, Boran et Saint Leu, elle fut le témoin de bien des événements de notre Histoire. Elle a peu changé en 180 ans et son architecture est caractéristique de la moitié du XIXème siècle. Fermée au public depuis les années 80, la gare fut régulièrement squattée, c’est en 2004 lorsque la SNCF demande un permis de démolir que la municipalité obtient le rachat et les subventions nécessaires afin de la sauver et de la transformer.